[CRITIQUE] Elfquest, Tome 1 – Wendy et Richard Pini

Aujourd’hui je vous présente un classique de la bande-dessinée américaine et qui pourtant vient seulement d’être (re)publié en France. En effet c’est depuis le début de cette année 2017 que l’on peut découvrir le premier tome d’Elfquest dessiné par Wendy Pini qui a également co-écrit le scénario avec Richard Pini (une première édition avec une traduction très douteuse avait eu lieue en France chez Vents d’Ouest dans les années 80). C’est la toute jeune maison d’édition Snorgleux Comics qui a racheté les droits et qui nous offre ce petit bijou avec une excellente traduction. De plus, il s’agit de leur toute première publication. Ce premier tome contient 136 pages et vous pourrez le trouver en librairie au prix de 15€, ce qui est plutôt pas mal quand on sait que les petites maisons d’édition ont tendance à vendre leurs productions à un prix plus élevé que la moyenne.  

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Synopsis

« Découvrez la légende d’Elfquest depuis les origines ! Lorsque le chef Cutter et les Wolfriders, menacés d’anéantissement, doivent quitter leur forêt natale, un monde aux paysages multiples s’ouvre à eux. Ils feront face à des humains primitifs, des trolls cupides… mais aussi à d’autres clans elfiques et à leur magie longtemps oubliée. Des ennemis se révèlent, des alliances se forgent et de féroces batailles se mènent dans cette grande épopée fantastique. »

Snorgleux Comics nous présente son premier album comme le World of Warcraft littéraire des années 70-80. Et c’est vrai que les créatures que l’on rencontre au fil des pages nous font penser à celles du célèbre jeu vidéo. Mais le principal atout d’Elfquest est d’inviter le lecteur à s’interroger sur différents thèmes que nous verrons plus bas. 

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Les Wolfriders en quête d’une nouvelle terre.

Le dessin

Il faut savoir que la saga a vu le jour aux Etats-Unis en 1978. Cette date est très importante puisqu’elle a un impact sur le dessin. Nous sommes en 2017 et on a l’habitude depuis de nombreuses années d’avoir des dessins spectaculaires. Ici ce n’est pas le cas. Cela est de même pour les couleurs. L’ensemble donne donc un résultat qui a plutôt bien vieilli mais malheureusement on remarque rapidement que les dessins ne se valent pas tous. En effet, certaines planches sont brouillonnes alors que le restant de l’album est plutôt bien construit artistiquement. En parallèle l’univers est plutôt bien représenté même si je l’ai trouvé un petit peu bâclé mais cela peut se comprendre. 

Le scénario

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La belle Leetah.

Quand on referme ce comics, on peut crier au génie ! Il faut impérativement replacer cette oeuvre dans son contexte. L’oeuvre sort en 1978 aux Etats-Unis soit une dizaine d’années après la ségrégation. Cette période sombre de l’histoire américaine a marqué la population. Et là, on a des protagonistes « noirs ». Il y a toute une réflexion qui est faite autour des personnages et de leur philosophie. Il y a également un message féministe de la part des auteurs, et pour l’époque c’est plutôt culotté. Autrement, l’histoire est plutôt bien ficelée et on s’attache très facilement aux différents personnages. J’attends avec impatience le deuxième tome prévu pour mai 2017 (plutôt vers la fin du mois, aucune date précise n’a été avancée à l’heure à laquelle j’écris).

Un comics très intéressant qui invite le lecteur à s’interroger sur l’évolution de l’espèce humaine. On suit avec intérêt l’aventure des Wolfriders tout en s’inquiétant pour eux. L’histoire est très rythmée et les personnages sont tous attachants. Un comics que je recommande à tous les fans de fantasy !

Ma note : 8 / 10

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